Triumph TR6 – L’ultime vraie Triumph

Triumph a demandé au styliste allemand Karmann de moderniser la ligne de la Triumph TR5, sans réaliser le lourd investissement d’un nouveau modèle, en conservant le même châssis et toute la partie centrale de la carrosserie.

Les parties avant et arrière sont donc redessinées dans un style plus anguleux, assez caractéristique des années soixante-dix, mais l’auto n’a rien perdu de son équilibre général ni de son homogénéité. Cet cabriolet de sport sera le dernier de la fameuse lignée des TR à châssis séparé, avant la généralisation des voitures monocoques.

La TR « classique » la plus produite

Voiture de sport anglaise animée par un moteur six cylindres et produite de 1969 à 1976, la Triumph TR6, fut incontestablement le « best-seller » de la gamme des roadsters TR. Toutefois la Triumph TR7, sans lien direct avec la lignée des TR antérieures, fut produite à un plus grand nombre d’exemplaires.

En juillet 1976, quand sa fabrication cessa, sur les 94.619 Triumph TR6 produites, seulement 8.370 furent vendues en Angleterre, les 86.249 autres furent exportées, un record en la matière.

Si la carrosserie ressemblait à celle des Triumph TR5 précédentes, les parties avant et arrière avaient été redessinées en adoptant un style assez angulaire, après avoir consulté le carrossier allemand Karmann.

Toutes les TR6 disposaient d’un moteur six cylindres en ligne. Pour le marché américain, il était alimenté exclusivement par des carburateurs comme la Triumph TR250. Pour tous les autres pays, y compris le Royaume-Uni, il était  doté de l’injection directe d’essence, comme la TR5 PI. Lors de la présentation du véhicule, l’injection d’essence mécanique Lucas permettait à la Triumph TR6 de disposer de 150 cv. Plus tard, les Triumph TR6 non destinées au marché américain virent leur puissance ramenée à 125 cv, afin de les rendre plus faciles à conduire. Quant aux modèles américains à carburateurs, ils se contentaient d’une puissance de seulement 104 cv, mais s’avéraient plus fiables.

Les Triumph TR6 disposaient d’une boîte de vitesses à quatre rapports, pouvant être associée à un overdrive, C’était une option particulièrement intéressante, puisqu’elle proposait une série de rapports rapprochées en conduite sportive, en agissant sur les 2ème, 3ème et 4ème rapports, offrant ainsi des rapports « longs » pour « dérouler » sur autoroute. La Triumph TR6 avait une suspension arrière à roues indépendantes avec deux bras tirés, bénéficiait d’une direction à crémaillère, chaussait des pneumatiques de 15 pouces, arborait de la moquette au sol et dans le coffre, proposait des sièges baquet et une instrumentation très complète. Le freinage était assuré par des disques à l’avant et des tambours à l’arrière. Le « Hard-Top » en acier était proposé en option.

La construction des triumph TR6 se faisait toujours à l’ancienne, la carrosserie était boulonnée au châssis, loin de la technique monocoque qui prévalait à l’époque. La planche de bord était en bois veiné.

Côté performances, la triumph TR6 accélérait de 0 à 100 Km/h en 8.2 secondes et permettait une vitesse de pointe de 190 Km/h, selon le magazine Autocar.

Celle ci est à vendre, avec un dossier complet de rénovation (Voir…)